Le projet de La Mode Dessine L’Espoir a été imaginé pour développer des activités génératrices de revenus afin de soutenir des femmes séropositives. Une aventure démarrée en 2003 en Afrique du Sud.
Petit flash-back sur presque 20 ans de création et d’activité pour plusieurs groupes de femmes en Afrique australe.

  • Les ampoules de « La Mode Dessine l’Espoir »

C’est en 2003 que débute le projet des ampoules de la Mode Dessine L’Espoir, lancé dans le Township du Cap. Ce projet, qui consiste à reproduire, à l’aide notamment de perles et de fils de fer, les dessins d’ampoules imaginés par de grands créateurs, a donné pendant plusieurs années du travail à une trentaine de femmes de Wola Nani, une association locale de femmes séropositives. 


  • Les Carrés d’Espoir et abat-jours brodés.

À la suite de ce projet phare, d’autres projets ont vu le jour, davantage tournés vers des réalisations textiles, créant un lien encore plus étroit avec le milieu de la mode.
Ainsi, la broderie devient rapidement une activité importante pour les femmes, en particulier en Eswatini.
Pour continuer sur le thème de la lumière, c’est une série d’abat-jours dessinés par des créateurs de mode qui a lancé ce projet de broderie.


Dessine l’Espoir organise ensuite une vente aux enchères de « Carrés d’Espoir » vendus au profit de l’association. 15 créateurs confient à l’association un dessin, reproduit en broderie par les femmes.

  • Le fil des mots.

En partenariat avec l’association « Le Printemps des Poètes » en 2010, Dessine l’Espoir confie aux femmes d’Eswatini la broderie d’une centaine de poèmes brodés. Sélectionnés avec l’association, les textes sont reproduits sur tissus pour être brodés par les femmes. La moitié d’entre eux sont interprétés graphiquement par des artistes et créateurs de mode. Le groupe rassemble près d’une cinquantaine de femmes, réalisant un travail minutieux de broderie et de tissage de perles.


  • Les fleurs brodées des Diners de Gala de l’association

Entre 2010 et 2012, le salon d’art contemporain Art Paris Art Fair, organise à trois reprises un dîner de gala organisé au profit de Dessine l’Espoir sous la nef du Grand Palais.
A cette occasion, l’association a confié aux femmes d’Eswatini la réalisation de chemins de tables brodés reproduisant, la première année, les dessins de fleurs de 16 créateurs de mode comme Martin Margiela, Viktor & Rolf ou encore Jean-Paul Gaultier.



Ce sont Alber Elbaz puis Christian Louboutin qui signeront l’identité de 2 diners suivants, avec à nouveau des chemins de tables brodés d’après les dessins confiés par les deux créateurs.

Des réalisations en perles seront également confiées à des artisans Zimbabweens de Johannesburg, pour réaliser des versions en perle des fleurs dessinées par les créateurs.


  • Les poupées « Lanvin Petite »

Cette collaboration débouchera sur un autre projet avec Alber Elbaz : la création de poupées cousues et entièrement brodées par les femmes. Un travail extrèmement minutieux de 1300 poupées, qui impliquera 80 femmes. Les tâches seront réparties afin d’impliquer un maximum de femmes, parfois sur des activités simples, pour les plus fragiles, tandis que les plus expertes prenaient en main la réalisation des broderies les plus complexes.


L’année suivante, une nouvelle série de poupées est réalisée, mais cette fois ci les femmes se voient confier la réalisation des robes, jusque là réalisées dans les ateliers de Lanvin. Un défi supplémentaire relevé par Dessine l’Espoir et les femmes d’Eswatini…
En savoir plus sur ce projet


Ainsi, au fil des années, l’atelier de couture s’est perfectionné : les femmes, équipées de machines à coudre professionnelles ont pu développer leurs compétences.  D’autant plus qu’en parallèle de ces activités, les femmes de l’atelier couture travaillent aussi pour le marché local à travers des projets à débouchés local et social (uniformes scolaires offerts aux enfants orphelins dans le cadre du projet « Uniforme et Différence », masques covid-19 distribuées gratuitement à l’Hôpital de Piggs Peak en Eswatini). 

  • Les Porte-Bonheurs de Thebe Magugu

Le dernier projet en date est le Projet des Fleurs de Thebe Magugu réalisé pour le Bon Marché Rive Gauche et qui a eu un impact considérable en termes de création de revenus car il a donnée du travail à près de 120 femmes, impliquant 4 groupes de soutien accompagnés par Dessine l’Espoir en Afrique du Sud et en Eswatini. 

Cliquez ici pour en savoir plus sur ce projet: Les Porte-Bonheurs de Thebe Magugu au Bon Marché


A chaque fois, ces projets représentent de véritables défis à relever pour ces femmes, et les aident dans leur parcours de professionnalisation. En effet, au fil des années, Dessine l’Espoir a donné de plus en plus de responsabilités aux femmes dans la gestion des projets. Les coordinatrices locales gèrent ces projets de manière professionnelle, en prenant soin de respecter les délais, la qualité de fabrication, l’implication des femmes en fonction de leurs capacités professionnelles, dans le but toujours d’ouvrir la porte à un maximum de femmes en situation de vulnérabilité:
Ces projets ont avant tout un but social il n’est donc pas question ici d’embaucher des couturières professionnelles mais bien d’offrir une formation à des femmes confrontées pour la plupart au VIH.
Ces projets sont également systématiquement réalisés collectivement, dans un esprit d’inclusion sociale, d’entraide et de partage propre aux objectifs des groupes de soutien. 

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